W comme WILLOUGHBY Catherine

Atelier du Centre Généalogique de Touraine

Catherine WILLOUGHBY, 12^ème baronne Willoughby de Eresby (1519-1580), est une aristocrate anglaise de la cour des rois Henri VIII, Edouard VI et de la reine Elisabeth I^ère. Elle est la quatrième épouse du duc de Suffolk, qui a été son tuteur légal après son mariage à Marie Tudor, la soeur cadette de Henri VIII.

En 1551, l’ambassadeur d’Angleterre, duc de Suffolk, vient rencontrer le roi de France à Nantes ; son équipage se compose de cinq grands bateaux, couverts chacun d’une cabane divisée en plusieurs chambres, fermant à serrure.

Catherine WILLOUGHBY, duchesse de Suffolk,
a-t-elle embarqué sur l’un de ces bateaux pour remonter la Loire ?

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La Loire, voie d’évangélisation

• 397 : le corps de Saint-Martin, ravi aux Poitevins, est transporté par bateau grâce à un vent propice de Candes à Tours.
• VI^ème siècle : Sainte-Radegonde utilise la voie fluviale pour se rendre d’Orléans à Tours.

La Loire, voie royale

• en 138 : Jean, duc de Bretagne, et 400 de ses chevaliers prennent le chemin de Tours, sur cinq bateaux garnis de canons et de gens de guerre.
• en 1443 : Trois procureurs d’Orléans (Martin de MAUDOBET, Philippe PARIS et Jehan de TROYES) sont envoyés à Chinon près de Charles VI. Le voyage dure 14 jours.
• janvier 1478 : Louis XI veut aller en pèlerinage à Behuard en Anjou. C’est Jean AUTCHEREAU, nautonier à Amboise, qui amène les bateaux à Chinon : le voyage nécessitera 12 jours et 25 nautoniers pour conduire la sentine du roi.
• 21 août 1516 : François 1^er arrive à Tours sur deux bateaux richement pavoisés, montés par 42 hommes d’équipage. Le maire de Tours et ses échevins vont l’accueillir à Lussault et l’escortent jusqu’à son débarquement place Foire-le-Roi.
• 1519 : François 1^er descend d’Orléans à Blois ; ses galiotes sont remorquées par quatre tirots de chacun 29 rameurs.
• 1551 : L’ambassadeur d’Angleterre, le duc de Suffolk, vient rencontrer le roi de France à Nantes. Son équipage se compose de cinq grands bateaux couverts chacun d’une cabane divisée en plusieurs chambres, fermant à serrure.
• 18 mars 1556 : Visite du roi Henri II à Tours. A Lussault, il embarque sur un bateau peint de diverses couleurs et orné de panonceaux de taffetas bleu aux armes du roi et de la ville. Princes, seigneurs et musiciens suivent dans d’autres embarcations.
• 21 mai 1572 : Catherine de Médicis se rend à Blois. Il faut rassembler quantité de mariniers et hommes de bras pour haler les bateaux.
• 1598 : Parti de Paris le 1^er mars, Henri IV arrive aux Ponts-de-Cé le 7 du même mois.
• 1622 : Voyage de Louis XIII. Il quitte Tours par bateau le 6 avril. A 16 heures il descend à Notre-Dame-des-Ardilliers à Saumur.
  Richelieu, venant du Roussillon, descend la Loire jusqu’à Nevers dans une barque tendue de pourpre et hérissée de soldats.
• 1661 : Pour la tenue des États à Nantes, Louis XIV commande à son ministre de Lionne « de prendre la cabane à Orléans et de descendre par la Loire ». FOUQUET, LE TELLIER et COLBERT utilisent le même moyen de transport : « leurs cabanes étaient magnifiquement parées et menées chacune par 12 ou 15 rameurs ».
• 1799 : C’est par la Loire et en bateau que BONAPARTE ramène les dépouilles de la campagne d’Italie.

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La Loire, source d’inspiration

• Charles d’ORLÉANS : « En tirant d’Orléans à Blois, l’autre jour par eau venais ».
• SCARRON (le Roman comique) : Mademoiselle de la BOISSIÈRE débarque du coche d’eau de Nevers au port d’Orléans.
• Madame de SÉVIGNÉ emprunte trois fois la Loire pour se rendre de Paris en Bretagne, d’Orléans à Nantes en septembre 1675 et mai 1680 ; d’Orléans à Angers en septembre 1684 : « On se croit obligé de prendre des bateliers à Orléans, comme à Chartres d’acheter des chapelets ». « Cela change des voyages habituels ».
• Jean de LA FONTAINE, en 1663, utilise la Loire pour se rendre dans le Limousin. Il estime que la Loire n’est pas un ruisseau, mais « la fille d’Amphitrite » et que « le jardin de la France méritait un tel canal ».
• Arthur YOUNG, en 1789, note sur son carnet « les villes, les clochers, les moulins à vent, les vignobles et les immenses prairies de l’Anjou » pendant que le coche glisse « à gré d’eau ».
• STENDHAL évoque dans ses « Mémoires d’un touriste » un accident survenu à son bateau « engravé », sans gravité puisqu’il n’en est resté qu’ « un excès de bavardage insupportable qui a bien duré jusque vers l’embouchure de l’Indre ».
• BALZAC (La Femme de trente ans et La Grenadière) : « La Loire est à vos pieds. Vous la dominez d’une terrasse élevée de 30 toises au-dessus de ses eaux capricieuses. Le soir, vous respirez ses brises venues fraîches de la mer et parfumées dans leur route par les fleurs des longues levées… A l’ouest, l’âme se perd dans le fleuve immense… La rêverie est dans l’air et le murmure des flots ».
• FLAUBERT (Par les champs et les grèves).
• Maurice GENEVOIX (Rémi des Rauches ; Agnès, la Loire et les garçons).

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Les voyageurs insolites

• Le perroquet VERT-VERT, imaginé en 1733 par J-B. GRESSET, à qui les Visitandines de Nevers avaient appris les prières, est offert à leurs consoeurs de Nantes. A son arrivée, il avait oublié son vocabulaire liturgique et l’avait remplacé par les jurons des mariniers.
• En 1903, l’éléphant FRITZ, qui avait défrayé la chronique tourangelle et qu’on avait dû abattre le 11 juin 1902, revient à Tours après naturalisation. Trop gros pour être transporté en chemin de fer, c’est sur un bateau plat qu’il effectue le voyage.