
Article de Catherine BAS-DUSSEAULX,
présidente d’honneur du
Centre Généalogique de Touraine

Le but de l’épée est de toucher le premier son adversaire avec la pointe de la lame. La priorité ne s’applique pas comme au fleuret, c’est-à-dire que les deux épéistes peuvent toucher simultanément : le point leur sera accordé.
Toutes les parties du corps comptent, des pieds jusqu’au masque. C’est le premier qui touche l’autre qui marque le point.
Les touches ne sont accordées que si elles sont portées avec la pointe de la lame. Les touches doivent être portées à l’adversaire avec une pression suffisante.

En 1924, aux J.O. de Paris, l’équipe de France d’Epée par équipe était composée de :
Georges BUCHARD
°1893 Harfleur (76) +1987 Rouen (76)
C’est l’un des plus titrés des escrimeurs français.
Roger DUCRET, qui suit
Lucien GAUDIN
°1886 Arras (62) et +1934 Paris
Considéré comme le meilleur escrimeur mondial de son époque, son palmarès est fabuleux. L’aisance technique de ce gaucher, sa vivacité et son élégance, ainsi que la longévité de sa carrière, lui attirent tous les honneurs. Malheureusement, ruiné, il finit par se suicider en son domicile parisien.
André LABATUT
°1891 Bordeaux (33) et +1977 Bordeaux (33)
Une salle d’armes porte son nom dans sa ville natale.
Robert LIOTTEL, qui suit
Alexandre LIPPMAN
°1881 Paris (75) et +1960 Paris (75)
Peintre de mœurs dans la vie de tous les jours, cet épéiste parisien est l’arrière-petit-fils d’Alexandre DUMAS père.
et Georges TAINTURIER
°1890 Labruyère (60) et +1943 Cologne (Allemagne).
Fils de l’instituteur du village et garagiste de profession, c’était un excellent épéiste au palmarès remarquable.
Résistant durant la Seconde Guerre mondiale, il sera arrêté et déporté en Allemagne où il sera guillotiné dans sa prison.
C’est cette équipe qui remportera la Médaille d’Or aux J.O. de Paris en 1924.
oo 0 oo
Parmi ceux-ci, deux ont eu quelques attaches avec la Touraine :
DUCRET Roger François, journaliste
Né le 2 avril 1888 à Paris-1er (75) et décédé le 8 janvier 1962 Beaumont-en-Véron (37).
Né Roger François DELAGRANGE du nom de sa mère, il est reconnu le 30 septembre 1898, puis légitimé le 12 novembre 1901, lors du mariage de ses parents.
Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale au 2ème RAL, puis au 141ème RI, il est fait prisonnier et détenu à Bayreuth, en Allemagne.

Escrimeur spécialiste de l’épée, il compte à son palmarès une médaille d’argent aux Championnats du monde à Paris en 1922 et surtout une médaille d’or en épée par équipe aux J.O. de ¨Paris 1924. Sa carrière sportive une fois terminée, il présidera entre autres, pendant de longues années, le Cercle de l’Union des Armes de Paris.
Roger DUCRET s’est marié 3 fois :
- le 8 octobre 1910 à Paris avec GOUET Jeanne Antonine Roberte, née le 21/08/1884 Paris
divorce le 30 avril 1914 - le 18 octobre 1919 à Paris avec MAILHOL Marie Yvonne, née le 15/09/1891 Bordeaux (33)
d’où une fille, née en 1921 à Paris
divorce le 4 janvier 1933 - le 18 juillet 1933 à Paris avec PUJOL Ernestine Marie, née le 7/02/1904 Perpignan (66)
Généalogie de Roger DUCRET

LIOTTEL Robert Gustave Edouard
Né le 23 septembre 1885 Paris-XIème (75) et décédé le 23 avril 1968 Druye (37).
Né LEVY (nom de son père, décédé alors qu’il avait 10 ans), il est autorisé en 1954 à changer définitivement de nom et à prendre celui de sa mère : c’est donc sous le patronyme de LIOTTEL qu’il passera à la postérité.
Robert LIOTTEL préside pendant plusieurs années le Cercle de l’Union des Armes de Paris.
Généalogie de Robert LIOTTEL
Pour mémoire : rappelons-nous que, du Vème siècle au début du XIXème siècle, les Juifs ont eu un nom individuel unique, issu de l’histoire de leur religion. C’est seulement en 1808 que, par le décret du 20 juillet, les noms des Juifs français se fixent par l’obligation d’adopter des prénoms français et des noms de famille définitifs et héréditaires.
Sources :
– Internet Épée – FF Escrime
– Wikipedia : Escrime aux JO d’été 1924
– GACHET Stéphane, « JO d’été », Talent Sport, Paris, 2023