E comme Enguecherie

La ferme principale s’est appelée « Langlescherie » en 1791, « Enguecherie » sur la carte de Cassini et « Languicherie » sur le cadastre napoléonien et la carte d’état-major.

Elle appartenait aux religieuses Ursulines de Tours et fut vendue nationalement le 22 août 1791 au prix de 29900 livres.

Ils ont vécu à Languicherie…

Marie GUYARD, dite MARIE de l’INCARNATION, à Languicherie…

(Source : « Des femmes en Touraine, vingt siècles d’histoires et de généalogies » publié par le CGDT en sept 2000).

Marie naît le 28 octobre 1599 dans la paroisse Saint-Saturnin de Tours, au foyer de Florent GUYARD (boulanger, +1631) marié en 1590 avec Jeanne MICHELET (+<1631).
Sa vocation religieuse se décide très tôt (à peine âgée de 8 ans). En 1614, elle manifeste sa volonté d’entrer chez les Bénédictines à l’abbaye de Beaumont-lès-Tours, mais doit renoncer provisoirement à sa vocation devant le refus de ses parents.
Son père la marie vers 1617 à un jeune ouvrier en soie, Claude MARTIN, et sa vie prend donc une autre orientation. Leur fils Claude naîtra en 1619.

Les débuts du jeune ménage semblent plutôt heureux et la fabrique de tissage, qui ne compte que quelques métiers, offre une certaine aisance au foyer : Marie a la charge des ouvriers et des domestiques, son mari gère la partie technique et commerciale. Courant 1619 surviennent des ennuis financiers, la situation de la fabrique est assez embrouillée et des dettes nombreuses s’accumulent. En septembre ou octobre de la même année, une affection grippale emporte Claude MARTIN, laissant Marie veuve à 20 ans, désemparée au milieu de difficultés sans nombre.
Elle maintient l’activité de l’atelier avec courage pendant une année encore, pour éponger les dettes. En 1621 elle y renonce et accepte d’aider sa soeur Claude et son beau-frère Paul BUISSON, en tenant leur comptabilité et en ayant la responsabilité du personnel dans leur entreprise de transport. Cette situation dure 10 ans avant qu’elle ne puisse laisser libre cours à sa vocation première en entrant comme novice aux Ursulines de Tours, après avoir confié son fils aux BUISSON, décision acceptée sans trop d’état d’âme par ses proches.

Source Wikipedia – Portrait attribué à Hugues Pommier (1672)

La postulante est acceptée sans dot par la supérieure des Ursulines. Elle prononce ses voeux le 25 janvier 1633 et reste au couvent pendant 9 ans jusqu’à l’arrivée, en 1639, de Mme de La PELTRIE dont le grand projet canadien rejoint les préoccupations missionnaires de Marie.
Après de nombreux obstacles, tant familiaux qu’ecclésiastiques, elles peuvent enfin mettre leur projet à exécution et s’embarquer à Dieppe, le 4 mai 1639, sur le St-Joseph en partance pour le Québec.
En 1672, sa santé donne quelques inquiétudes à Marie. Marie, Supérieure des Ursulines du Québec, meurt le 30 avril 1672 à 72 ans, au milieu de ses soeurs dans son monastère. Elle a été béatifiée le 22 juin 1980 par le pape Jean-Paul II.

C’est dans cette ferme de Languicherie qu’est venue plusieurs fois se reposer Marie de l’Incarnation avant son départ pour le Canada.
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