La Fourbisserie
« Byssus » désigne une étoffe de lin très fin luxueuse et de grand prix en provenance de Byzance.
Ce nom, emprunté au latin populaire « bysseus », proviendrait du grec « byssos » ou « byzos » et désignerait une étoffe orientale grise faite de lin, de soie et de coton mêlés. Cette étoffe était considérée comme impure au sens de composée en plusieurs parties. Elle était cependant au Moyen-Âge, portée par les moines ermites guillemittes.
Au IVème siècle, elle servait aux uniformes de l’armée des frontières souvent constituée de peuples barbares à la solde des Romains. Cela a donné en français « pain bis », « étoffe bise » et « la bisonne », forte toile grise servant à faire les doublures de toile de tente pour I’armée au XIXème siècle. Les chauffoumiers avaient des vêtements professionnels en « étoffe bissonne ». « Airies » ou la terminaison « érie » vient du francique et signifie la présence d’une garnison de 50 hommes armés de lances.
Au commencement du XVIIIème siècle les religieux possédaient, outre leur enclos de Bois-Rahier, le clos de la Guignardière dans le bourg de Chambray, les dîmes des Fossés-Blancs et de la Thibaudière (paroisse de Chambray) et d’autres rentes dues par les maisons de la Fourbisserie.
Ils ont vécu à La Fourbisserie…
La Fontaine
Egalement appelée « Fontaine blanche », et « La Fontaine » sur les cartes de Cassini et de l’état-major.
Blanche-Fontaine serait une allusion soit à la couleur de la terre, soit à la couleur de l’eau ou de l’écume d’une eau jaillissante. Or il existait une fontaine, sur laquelle les lavandières avaient soit un droit de propriété, soit un droit de puisage pour venir y rincer leur linge.
La construction de la propriété est antérieure à 1740, puisqu’on sait qu’à cette date un étage fut ajouté. Le parc aurait été dessiné par un disciple de Le NÔTRE, à qui l’on doit les jardins de Versailles.
Elle fut la propriété des familles BIDAULT-LADEVÈZE jusqu’en 1930. Un Jean-François LADEVÈZE était né à Charleston en Caroline du Sud aux États-Unis ; il avait soutenu une thèse de droit.
Ils ont vécu à La Fontaine…
La Folie
Paroisse de Chambray, elle versait une rente au prieur de Bois-Rahier, suivant une déclaration féodale du 14 septembre 1704.
Un prieuré avait été construit dans le bois Rahier, au nord de l’emplacement actuel du lycée Grandmont : la communauté des moines de Grandmont s’y installa et la fondation fut confirmée en 1190 par RICHARD COEUR de LION.
Au XVe siècle, l’ordre de Grandmont possédait plus d’une centaine de maisons et de monastères : le prieuré de Bois-Rahier tomba alors en commende, mais l’impôt versé au profit du roi ruina l’ordre monastique.
L’ordre de Grandmont fut détruit et l’extinction prononcée en 1784 : il disparut en 1787.
La Florière
Il s’agissait d’une ferme. Les bâtiments agricoles furent reconstruits en 1927 : un emplacement circulaire apparaissait sur le sol, pouvant laisser supposer une construction (une tour peut-être ?).
Propriétaires : MM. WORM de PERRAI, VOUTEAU Charles, COSSON Claude, COLLET.
Ils ont vécu à La Florière…
La Ferranderie
Le nom de ce lieu-dit, composé anciennement de deux maisons seulement, vient de « Ferrand » qui est une variante de « Ferdinand », nom de personne, attesté dès le XIVe siècle. D’origine germanique, il découle de « fried », la paix et « nand », qui signifie « hardi ».
Au fil du temps, il a connu de nombreuses variations. On trouve le lieu et la closerie de « La Farauderie », fief de Montbazon en 1770, la closerie de « La Féraudière » (1776), « Les Ferranderies » (1821), « La Petite Ferranderie » à la fin du XIXe, avant d’acquérir sa forme définitive au début du XXe siècle seulement.
Dans l’un des bâtiments de la famille DUBLINEAU, figure la date de 1667. L’une des propriétés était une closerie qui fut détruite par un incendie à la fin de l’année 1937.
Peu avant, vers 1930, la famille CANDILLON la vendit pour partir vivre en Australie.
Ils ont vécu à La Ferranderie…