
Article de Guy ROUSSEAU
du Centre Généalogique de Touraine
Gustave EIFFEL est né le 15 décembre 1832 à Dijon et décédé le 27 décembre 1923 à Paris.
Son père Alexandre BONICKHAUSEN dit EIFFEL était un officier engagé dans les armées napoléoniennes en 1811. Il devint secrétaire de l’intendance militaire de Dijon, où il épousa Catherine Mélanie MONEUSE en 1824.

Sa famille a longtemps porté le nom double « BONICKHAUSEN dit EIFFEL ». Son 2ème nom a été ajouté par un ancêtre allemand qui s’est installé à Paris au début du XVIIIème siècle et qui était originaire de l’Eifel dans l’actuelle Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Le nom d’EIFFEL était plus facilement prononçable pour les Français que le patronyme originel. Gustave a souhaité retirer ce nom ayant une consonnance allemande qui inspirait des doutes sur sa nationalité française, considérant qu’il pouvait lui porter préjudice sur le plan commercial. L’autorisation de porter le nom d’EIFFEL lui fut accordée par un jugement du Tribunal de première instance de Dijon du 15 décembre 1880.

Le 7 juillet 1862, âgé de 29 ans, il se marie à Dijon avec Marguerite GAUDELET âgée de 17 ans. Le couple aura 5 enfants, 3 filles et 2 garçons, entre 1863 et 1873.
Sa femme meurt le 8 septembre 1877 à l’âge de 32 ans. Il ne se remariera pas.
De 1843 à 1850, il fait ses études au Collège Royal de Dijon. A 18 ans, son baccalauréat en poche, il entre au Collège Sainte-Barbe à Paris. Il échoue au concours d’entrée à l’École Polytechnique et choisit l’École Centrale des Arts et Manufactures de Paris. Il en sort diplômé en 1855 et s’oriente vers la métallurgie, domaine d’activité dans lequel sa mère a des relations.
La famille EIFFEL
Ses débuts
En 1856, Eiffel fait la rencontre de Charles NEPVEU entrepreneur parisien spécialisé dans la construction métallique. Résistant, léger et facile à manipuler, l’acier commence à s’imposer pour la construction des ponts et des charpentes liés en particulier à l’essor des chemins de fer.
Sa première grande réalisation fut le pont ferroviaire de Saint-Jean à Bordeaux en 1858 en collaboration avec Paul RÉGNAULT polytechnicien ingénieur en chef des Chemins de fer du Midi. Le succès de l’entreprise qui doit relier cette Compagnie à celle du Paris-Orléans lui assure une première réputation.
Ce pont, long de 510 mètres, prouesse technique sur un fleuve aussi large, lui permet de tester toute une série d’innovations qui feront sa force par la suite.
Il fonde sa société en 1866 en faisant l’acquisition des Ateliers Pauwels de constructions métalliques à Levallois-Perret (92).
Quelques ouvrages réalisés par les ateliers EIFFEL…
En Touraine :
Amboise, le pont sur la Loire (1874)
Chinon, le pont sur la Vienne (1874)
Tours, le pont sur le Cher (1874)
Azay-le-Rideau, le pont sur l’Indre (1874)




Eiffel et ses ingénieurs ont également imaginé la gare de Chinon (1875) ainsi qu’un garage à locomotives à Tours la même année.
En France :
La Tour Eiffel (1887-1889) pour l’Exposition universelle de 1889
Le dôme de l’Observatoire astronomique du mont Gros à Nice (1878)
La gare de Verdun (1870)
L’ossature du Palais Galliéri, musée de la mode Paris (1894)
Le viaduc de Garabit dans le Cantal (1884)
Le viaduc sur le Vecchio en Haute-Corse (1890-1894)



Dans le monde entier :
La gare de Budapest en Hongrie (1875)
Le pont Maria Pia à Porto au Portugal (1877)
Le pont Truong Tiên à Hué au Vietnam (1898)
Le pont ferroviaire d’El-Ourit à Tlemcen en Algérie (1890)
Le phare du cap Burlos en Égypte
Le phare de Ristna en Estonie (1874)
Le phare de Valsörarna en Finlande (1886)
En 1886, Bartholdi fit appel à Gustave EIFFEL pour imaginer un pylône métallique supportant les plaques de cuivre pour la Statue de la Liberté à New York.


… et de nombreuses autres constructions !
Sources :
– Wikipedia
– photos personnelles
Bonsoir,
super article qui va permettre de mieux comprendre le film Eiffel mercredi prochain sur la 6
félicitations
Jean