Article d’Évelyne LÉTARD du Centre Généalogique de Touraine
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Cocqueau ou Coquau en 1518 – Coqueau ou Coquart au XVIIIème

Ancien fief relevant du château d’Amboise puis de l’abbaye Saint-Julien de Tours à partir de 1040, il a appartenu :
- à la famille du PUY au début du XVème siècle, dont Jean du PUY, conseiller du roi et maître de la chambre des Comtes, compagnon de Jeanne d’Arc, en 1439 ;
- à la famille de BONIGAL : Jean en 1449 ; Charles , licencié ès lois, en 1518-43 ; François, avocat à Tours, en 1542 ;
- à Michel SALMON, ouvrier en soie, propriétaire en partie du domaine en 1678 ;
- à la famille BACHELIER : Simon en 1750, Pierre en 1765.
Charles DROUET-CHALUS, négociant, ancien premier échevin de Beaulieu-lès-Loches demeurant paroisse Saint-André, affecte hypothécairement Coquiau au profit de Pierre LEFEBVRE le 25 juillet 1773.
En 1777, le droit féodal du fief relevant de l’abbaye de Beaulieu-lès-Loches est réuni au duché-pairie d’Amboise appartenant à Choiseul.
Les enfants de Charles (Louis-Charles, Marie-Dominique, Marie-Scholastique et Marie-Thérèse) sont ensuite contraints de vendre Coquiau à Étienne FEUILLANT, propriétaire en l’an III, qui revend Coquiau à Jean-Antoine DURIEU et Françoise PERRÉ, sa femme, le 28 décembre 1794 en l’étude de Me LANGLOIS à Paris. Ils font démembrer le domaine en 1824 par leur mandataire Jean-Charle BUSSON LAGROYE demeurant au Mans. Plusieurs actes sont passés le 23 février 1824 par Me COUÏSEAU à Bléré : l’un des acquéreurs est Jean ROBIN, charpentier à Saint-Martin-le-Beau.
Le 16 juillet 1826, Clément COLLIN et Madeleine GAULTIER, son épouse, rachètent le terrain sur lequel se trouve le château de Coquiau. Leur héritière, Madeleine COLLIN, épouse de François HENRY, transmet ce domaine à leur fils François HENRY. Celui-ci se marie deux fois et a deux enfants : un garçon avec sa première femme et une fille avec la seconde.
Le 19 août 1903, François HENRY divise Coquiau en deux lots et fait une donation partage entre ses enfants : le premier lot comprend les deux tourelles, et le second le grand logis attribué à Louis-Saturnin HENRY.
Alcide GAUDRON rachète le second lot le 6 février 1926. Son fils Henri GAUDRON, petit-fils de Louis-Saturnin, est encore propriétaire en 1979.

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Le manoir
Partiellement en ruines depuis 1824, il comprend encore le logis, la tour sud-ouest et une cave voûtée creusée dans le roc d’environ 6,50 m x 5,50 m prolongée par un caveau creusé sous la tour.
La tour, édifiée en moellons, a été arasée à sa partie supérieure.
Le logis, à haut pignons à rondelis terminés par un fleuron, est flanqué au sud par un avant-corps abritant un étroit escalier à vis de pierre s’arrêtant au premier étage.
Toutes les cheminées ont disparu. Aucune trace non plus de la chapelle signalée en 1670.
Le manoir possède un pigeonnier hexagonal (XVème ou XVIème siècle) dont les murs en moellons sont soutenus aux angles par un chaînage de pierre (un seul trou d’envol). Le toit à six pans est recouvert de tuiles plates.

Sources :
– J-X. CARRÉ de BUSSEROLLE
– site lieuxditsdetouraine.globspot.com
– site petit-patrimoine.com
– Étude sur les « Bâtis et demeures de Touraine » de Catherine BAS-DUSSEAULX, CGDT37
Il est vraisemblable que Jean Dupuy naquit vers 1375 au château de Leugny, à Azay-sur-Cher, terre et château de ses parents Arnoult Dupuy et Jacqueline (source de la société archéologique de Touraine) ; voir article sur le château de Leugny le 14 novembre.