
Article rédigé d’après la publication « La vie très privée des meuniers de l’Indrois » rédigée en 1993 par Catherine BAS-DUSSEAULX, Vice-Présidente du Centre Généalogique de Touraine.
L’Indrois et ses moulins
L’Indrois, qui se jette dans l’Indre elle-même affluent de la Loire, constitue l’axe principal de la « Gâtine de Montrésor ».
Son bassin couvre 504 km² et s’étend sur un plateau triangulaire dont la bordure orientale culmine à 204 m à Écueillé, pour s’abaisser à 64 m à Azay-sur-Indre. Appelé Andriscus au XIème siècle, Fluviolus qui angeliscus vocatur en 1085, Aindrois en 1365 et Androys en 1486, il prend sa source au sud de Préaux dans l’Indre et parcourt cette Gâtine pendant environ 50 km avec une pente moyenne de 2 m par kilomètre.
Tout au long de son cours, et grâce à la facilité qu’offrait son bassin, furent installés de nombreux moulins : 26 moulins sur un cours de 50 km soit plus d’un moulin tous les 2 km en moyenne !
Tous avaient pratiquement cessé leur activité dans les années 50, certains ont aujourd’hui disparu, tandis que les bâtiments et installations des autres témoignent encore de cette intense activité.
C’est ainsi que l’on pouvait rencontrer :
- à Villedômain : le Moulin
- à Loché-sur-Indrois : Le moulin de Marlay, le moulin du Puits, le moulin de Nointeau, le moulin du Bourg
- à Villeloin : le moulin du Bourg
- à Montrésor : le moulin de Montigny, le moulin de la Mécanique
- à Chemillé-sur-Indrois : le moulin du Bourg, le moulin des Roches, le moulin de Pont-Cornu
- à Genillé : le moulin de Pont, le moulin de Jérémy, le moulin du Mottage, le moulin du Pont, le moulin de la Roche, le Moulin-Neuf, le moulin de Méréans, le moulin de Chaume
- à Saint-Quentin-sur-Indrois : le moulin de Berneçay, le moulin de la Presle, le moulin du Bourg, le moulin du Mage
- à Chédigny : le moulin de Rochette
- à Azay-sur-Indre : le moulin de Morillon, le moulin de la Folaine
Vous avez pu découvrir certains de ces Moulins de l’Indrois dans les articles publiés lors de ce ChallengeAZ 2020.
Les zones d’influence des familles
Comme partout, chaque jour qui passe apporte son lot d’évènements sociaux et familiaux dans la micro-société des meuniers de l’Indrois. Naissances, mariages et décès ponctuent leur existence.
Leur mobilité géographique a également favorisé la multiplication des alliances entre les principales familles, créant de véritables dynasties étendant ainsi leur influence sur la Vallée de l’Indrois.
Les BOURNIGAL
Moulin du Bourg (Chemillé-sur-Indrois)
- en 1820 : Grégoire Marc BOURNIGAL puis son fils Marc Grégoire
Moulin de Pont-Cornu (Chemillé-sur-Indrois)
- en 1800 : Sylvain RICARD, neveu par alliance de Marc BOURNIGAL du Moulin des Roches (Chemillé-sur-Indrois)
Moulin des Roches (Chemillé-sur-Indrois)
- en 1710 : Marc BOURNIGAL, puis son fils Marc en 1740 et son petit-fils Marc en 1775
Moulin du Mottage (Genillé)
- en 1790 : Pierre BOURNIGAL (fils de Marc du Moulin des Roches de Chemillé-sur-Indrois), puis son fils Pierre François en 1810
Moulin du Pont (Genillé)
- en 1851 : H. LEGRAND, neveu par alliance de Marc BOURNIGAL du Moulin des Roches de Chemillé-sur-Indrois
Les FORTIN
Moulin de Morillon (Azay-sur-Indre)
- en 1750 : Jacques FORTIN, puis son gendre Jean GALLICHER en 1775
- en 1800 : Antoine AVIRON son neveu, puis son fils Louis en 1820
- en 1830 : Charles DURAND son gendre, puis le fils Théophile en 1880
Moulin du Bourg (Azay-sur-Indre)
- en 1775 : Pierre FORTIN, fils de Jacques du moulin Morillon
Moulin de Berneçay (Saint-Quentin-sur-Indrois)
- en 1775 : Jacques FORTIN (fils de Jacques FORTIN du moulin Morillon), puis son fils Jacques en 1800
- en 1820 : Henri MINIER, son gendre
Moulin de la Presle (Saint-Quentin-sur-Indrois)
- en 1820 : Honoré DURAND, gendre de Jacques FORTIN du Moulin de Berneçay, puis son fils Alfred en 1875
Les PENICAULT
Moulin du Bourg (Azay-sur-Indre)
- en 1840 : Adrien PENICAULT (fils de Jean PENICAULT du Moulin de la Rochette de Chédigny)
Moulin de la Rochette (Chédigny)
- en 1835 : Jean PENICAULT, puis son fils Auguste en 1845, et le petit-fils en 1875
Les PETITBON – BLANCHET
Moulin du Bourg (Villedômain)
- en 1750 : Gilles PETITBON
- en 1785 : Jean Baptiste BLANCHET, gendre de Gilles PETITBON
- en 1820 : Jean Baptiste BLANCHET son fils, puis Adolphe son fils en 1845
Moulin de Pellevoisin (36)
- en 1780 : Laurent PETITBON, fils de Gilles du Moulin du Bourg de Villedômain
Moulin de Villebernier (36) puis Moulin de Nointeau (Loché-sur-Indrois)
- en 1830 : Pierre PETITBON, fils de Laurent du Moulin de Villebernier
- en 1840 : Sylvain LUCAS, gendre de Pierre
Les PINAULT
Moulin du Bourg de Chemillé
- en 1820 : Laurent PINAULT, fils de Pierre PINAULT du moulin de Nointeau (Loché-sur-Indrois)
Moulin de Chaume de Genillé
- François MEUNIER, gendre de François PINAULT du Moulin du Bourg de Saint-Quentin-sur-Indrois
Moulin-Neuf de Genillé
- en 1790 : Jean PINAULT
Moulin du Pont de Genillé
- en 1810 : le même Jean PINAULT
- en 1815 : Jean PINAULT, fils de Pierre PINAULT du moulin de Nointeau (Loché-sur-Indrois)
Moulin du Bourg de Saint-Quentin-sur-Indrois
- en 1775 : François PINAULT, puis
- en 1835 : Pierre PINAULT, son fils et
- en 1870 : Philippe PINAULT, son petit-fils
Moulin du Mage de Saint-Quentin-sur-Indrois
- en 1825 : Jean LUCAS puis
- en 1880 : Auguste RAGUIN son gendre
Moulin de Nointeau de Loché-sur-Indrois
- en 1735 : Pierre PINAULT puis
- en 1755 : son fils Pierre et son gendre Louis CAILLOU, et
- en 1795 : son petit-fils Louis CAILLOU
Généalogie A-PINAULT Pierre (pdf)
Généalogie B-PINAULT François (pdf)